Slasheur : Micro-entrepreneur / Salarié
Nouveau mot présent dans le dictionnaire, le « slasheur » est le mot à connaître qui désigne une personne polyvalente qui cumule plusieurs activités ou missions en même temps, en référence au signe « / ».
Si je vous parle de slasheur aujourd’hui, c’est tout bonnement parce qu’il s’agit d’un profil de plus en plus courant pour les nouveaux entrepreneurs. En effet, quoi de mieux que de pouvoir monter sa boîte tout en gardant son emploi ? Pas de perte de revenu, un investissement un temps vite oublié par le plaisir de plaisir de développer son activité. Ce mode de fonctionnement permet (sur une certaine période) de tester son offre et de profiter des premiers retours clients. Pas le même état d’esprit que si vous vous attendiez, dès le début de votre activité, un revenu égal ou supérieur aux revenus issus du salariat classique.
Slasheur : plusieurs cas de figure
Qui n’a jamais eu envie de tout plaquer pour lancer sa boîte ? Le frein principal à la réalisation de ce rêve : l’argent. Une fois dans la vie active, on cumule les responsabilités (le loyer, les crédits…). De plus, certains projets peuvent demander un certain investissement initial non-négligeable comme un ordinateur, des stocks, des outils de gestion payants pour la plupart… Alors, pour opérer une transition en douceur et il est tout à fait possible de lancer sa micro-entreprise et de conserver son salaire en devenant slasheur… ce n’est qu’une question d’organisation !
Slasheur / Salarié
Traitons la micro-entreprise comme un side project. On a besoin de dégager que certaines heures par jour ou par semaine pour se pencher sur le montage du projet, sa prospection ou encore la réalisation de son offre auprès de ces clients. Mais alors, où trouver ces créneaux horaires si précieux ? Tout simplement dans les temps morts de la journée en semaine et dégager une ou deux plages horaires plus importantes le week-end.
Par exemple un type. Manon a un travail de bureau en CDI 35h par semaine. Elle a une double compétence en ayant un diplôme d’éducatrice sportive diplômée d’État. Son objectif est de devenir Personal Trainer pour encadrer des personnes recherchant un coach pour se remettre au sport par un accompagnement individualisé… Ok, mais comment faire en ayant un 35h ? Tout simplement en travaillant 1h par jour du lundi au vendredi et 4h le week-end par 2 sessions de 2h. En tout, Manon a dégagé 5h de travail en semaine sans que cela ne bouleverse sa vie de couple et 4h certains week-ends.
Dans un premier temps, Manon va profiter de sa pause déjeuner pour monter son offre, construire son site internet (avec une webmaster professionnelle) et sa communication (sans oublier de déclarer sa micro-entreprise bien sûr). En 1 mois, elle reçoit son SIRET et passe à la prospection. Fréquentant les salles de sport, elle trouve déjà ses premiers clients qu’elle entraîne le week-end sur des sessions de 2h. Sa cadence est la suivante : elle travaille pendant sa pause déjeuner sur ses programmes, son blog et le suivi de ses premiers sportifs, ce qui représente 5h de travail trouvés sur un temps “mort” qu’elle consacrait avant à Instagram et au visionnage de séries. Quand la demande des clients commence à être plus régulière, elle prend des séances le soir après son travail…
Manon a donc pu tester son offre et garder son premier emploi un temps pour constituer sa clientèle. Les conditions étaient réunies. Elle ne faisait pas concurrence à son employeur et avait l’autorisation de son DRH pour travailler à côté de son CDI*…
Manon est maintenant Slasheuse : Salariée / Coach Sportif
*Dans certains cas et en fonction de ses capacités, il est aussi possible de négocier une réduction de temps de travail en passant d’un 35h à un 28h ou 24h pour dégager plus de temps à sa micro-entreprise.
Slasheur / Étudiants / Créateur d’emploi…
Nouveau cas de figure : être étudiant ou en recherche d’emploi. On peut dégager suffisamment de temps quel que soit son profil. En tant qu’étudiant, de plus en plus d’Universités proposent des programmes d’accompagnement et de mentorat pour aider les élèves à développer sa micro-entreprise. Le projet peut être en lien avec le diplôme préparé ou éloigné en fonction de son projet. Il n’y a pas de règles… Les mêmes accompagnements sont possibles pour les demandeurs d’emploi. Il est aussi possible de cumuler son chômage avec les revenus d’une micro-entreprise…
Dans certains cas, que l’on soit étudiant ou en recherche d’emploi, avoir une activité professionnelle de ce type sur son CV peut favoriser une embauche. Il n’y a rien de mieux pour montrer son expertise et son professionnalisme que d’exercer un métier. L’entrepreneuriat est une expérience professionnelle comme une autre qui peut faire la différence lors d’un recrutement…
Il n’y a donc pas de profil type ou de cas général. Chacun a son objectif et ses compétences. Alors pourquoi ne pas en profiter dès aujourd’hui ?