J'ai testé Affinity Publisher
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J’ai testé Affinity Publisher

Second article de la série « j’ai testé.. » porte sur le test de Affinity Publisher. C’est LA solution pour remplacer Adobe Indesign. Précédemment, je vous ai parlé de la suite Affinity Serif sans pour autant sortir le test sur CTP. Et pour cause… Il faut du temps et de la patience pour faire le tour du propriétaire. Je suis maintenant en mesure de vous faire un retour d’expérience cette trilogie : Affinity Photo, Affinity Designer, Affinity Publisher.

Ces 3 logiciels étant assez complets (et ayant quand même quelques projets sur le feu), j’ai décidé de faire un article par logiciel. Aujourd’hui, je vous présente une pépite qui m’a su me réserver quelques surprises : Affinity Publisher, le concurrent d’Adobe Indesign.

Le Besoin Identifié par Coach Ton Projet

Que l’on soit freelance ou en graphiste salarié en entreprise, dans le domaine de l’édition ou non, nous avons besoin d’une solution mettre en page des documents de manière professionnelle. Il faut que les exports correspondent aux normes de l’imprimeur pour avoir un rendu optimal (export en cahier, fond perdu…). Même si des outils comme Canva ont été présenté sur le journal de CTP, je vous parle ici d’un tout autre type d’outils beaucoup plus performants.

Jusqu’à présent, j’utilisai adobe Indesign pour mes productions destinées à l’impression. Flyers pour un événement particulier, catalogues textile pour la saison, brochures commerciales, menus pour la restauration… Bref, quelques projets assez variés qui m’ont permis d’apprécier pleinement Indesign.

Sauf que depuis quelques années, la société Adobe est passée de la vente de licences, à la vente d’abonnements. Une hold-up commercial qui permet une augmentation du chiffre d’affaires, en passant par un paiement mensuel. Un changement de business model que vous avez peut-être déjà remarqué sur des applications mobiles par exemple. Pour un freelance, ce changement de tarification entraîne des frais fixes, quelquefois difficile à supporter. Côté entreprise, j’ai déjà vu des stagiaires et des salariés sur des versions crackées, car la direction n’allouait pas de budget pour ce besoin.

Dans le cas d’une utilisation ponctuel, on peut comprendre qu’il est difficile de justifier qu’un logiciel dont on se sert 1 mois sur 3, coûte 23,99 € TTC que l’on s’en serve ou pas… C’est pour cette raison, que je me suis mise à recherche une solution professionnelle, qui répondra aux attentes des nouvelles poussent qui souhaitent se lancer, que ce soit en terme de puissance que de tarif.

La Solution Trouvée : Affinity Publisher

Dans un contexte économique « normal », il peut être difficile de proposer des solutions à de nouveaux entrepreneurs qui entraîne des charges fixes supplémentaires. Après un peu de recherche et pas mal de tests, je suis enfin tombée sur la perle rare. Exit la suite complète de la Creative Cloud de Adobe. Ici, on se concentre sur la trilogie d’Affinity Serif, en commençant par Publisher.

Pour la démonstration, j’ai pris des captures d’écran assez simple sur un document A4. J’avoue que je n’ai pas poussé la chose très loin, mais il m’est impossible de pré-publier un projet client. Il faudra donc se montrer indulgent sur le contenu, car mon but premier était d’afficher un déroulé des menus et panneaux de Publisher pour avoir un aperçu de l’environnement de travail.

Capture d'écran Affinity Publisher pour la gestion des maquettes
Action recherchée : insérer un numéro de page sur le gabarit.
Capture d'écran Affinity Publisher édition de texte
Utilisation des blocs textes et images

L’environnement de travail entre Affinity Publisher et Adobe Indesign est sensiblement proche. L’un comme l’autre sont faciles à prendre en main et très performants. Des trois logiciels d’Affinity, Publisher est celui sur lequel je me suis retrouvée à l’aise sans trop chercher à comprendre. Même si le vocabulaire change un peu, on a des gabarit sur Indesign et des maquettes sur Publisher. Petit bémol cependant, les fichiers .indd ne sont pas pris en chargent par Affinity. Il faudra donc débuter un nouveau projet ou en reprendre un de zéro pour utiliser Publisher.

L’avis du Coach

Je recommande Affinity Publisher pour toutes les raisons énoncées plus haut. Que ce soit pour les adeptes d’Indesign ou pour les néophytes, c’est vraiment un outil indispensable pour l’édition. Il est clair que la suite proposé par Affinity Serif mérite d’être connue et reconnue. Je prends le temps cette semaine de vous préparer la suite des tests pour Affinity Photo et Affinity Designer.

En attendant, je vous laisse avec un petit récapitulatif des caractèristiques techniques de Publisher :

  • Options de texte présentes comme pour Adobe Indesign (style, texte sur un tracé, décoration, lettrines, option d’enchaînement…)
  • Ajouter des effets de calques
  • Gestion des gabarits appelés maquettes sur Publisher
  • Contrôle dynamique
  • Disponibles du Mac et PC (même si les vrais sont sur PC)
  • Import possible tous formats (EPS, JPEG, PDF, PSD…)
  • Sortie professionnelle avec prise en charge des couleurs Pantone, gestion CMJN et ICC, avec ou sans fond perdu…

Un coup de cœur !

9 Commentaires

  • Kambro

    Bel article synthétique.
    Quelques questions sur les fonctionnalités dont je ne puis me masser dans Ind :
    – justification optique de paragraphe ; est-il aussi puissant chez Publisher que dans Ind ?
    – alignement optique existe-t-il chez Publisher ?
    – exportation vers des PDF balisés ?
    – polices adobe font : je présume qu’on n’y a plus accès.
    – tables des matiètres : comment sont-elles gérées ?
    – quid des références croisées dans Publisher ?
    Pour info, j’utilise Ind pour la mise en pages de livres en vue de l’édition.

    Je vous remercie d’avance.

    • Emeline

      Bonjour et merci pour votre commentaire 🙂

      En effet, pour tous les services Adobe, il n’y aura pas de continuité comme pour les fonts ou le cloud. Par contre pour le reste, il faut juste s’accrocher sur les 30 premières minutes de découverte pour la prise en main (quitte à voir un ou deux tutos ^^), que ce soit sur Affinity Photo, Publisher ou Designer . J’ai déjà ouvert d’anciens projets Indesign dans Publisher pour voir les différences et j’ai été très agréablement surprise.
      Comme les 15 premiers jours sont gratuits, je vous invite à vérifier par vous-même en ouvrant un ancien projet et en créant de nouveaux. Vous avez une communauté et des ressources officielles (=> Doc Publisher https://tinyurl.com/2p82428h).
      En revanche, je ne peux vous donner de code promo ou d’offre de réduction. Je conseille la suite Affinity sur un retour d’expérience pour les lecteurs de CTP comme pour les étudiants qui recherchent une solution viable.
      Si vous souhaitez parler un peu plus en détail d’un projet, n’hésitez pas à me contacter via le formulaire de contact 🙂

  • Anne

    Bonjour,
    merci pour votre article!!
    Je souhaite me mettre à mon compte en tant que graphiste freelance, mais l’abonnement a adobe, me plombe mon budget previsionnel chaque mois!!!
    Pensez vous qu’investir dans ces trois logiciels peut etre une bonne alternative (au moins pour les premieres années que je puisse gagner ma vie un minimum)?
    Y’a t-il tous les formats de fichiers pour que l’on puisse travailler correctement avec des imprimeurs, des agences, etc??

    Et dans publisher y’a t-il un fonction « assemblage » comme dans indesign??

    Merci beaucoup pour votre reponse.

    • Emeline

      Hello Anne et merci pour ton com’
      Bienvenue dans l’entrepreneuriat du coup ! En effet, Publisher ne propose pas la fonction assemblage comme Indesign. Il faut le faire un manuel en sauvegardant les sources dans un même répertoire de travail.
      Il se peut que ce soit au programme de le prochaine version 😉

  • Emeline

    Bonjour Didier et merci pour ton commentaire !

    Il est vrai qu’en fonction de la nature des projets, Adobe reste devant Affinity sur certains points, y compris le prix. Pour les recommandations client en coaching comme pour les productions de contenu pour CTP, je passe maintenant 100% de mes productions sur la suite Affinity. Pour certains gros projets, comme la réalisation de guides destinés à l’impression, je suis obligée de rester sur Indesign à la demande du client, et en partie pour les notes de bas de page automatique. En effet, je pensais ne pas avoir trouvé sur le moment. Un grand merci à toi qui m’a évité une recherche bien inutile 😉

    Pour la plupart des projets qui ne travaillent sur des publications aussi conséquentes que les tiennes, c’est une très bonne solution, en particulier quand on ne souhaite pas payer un abonnement Adobe ou cracker Indesign. C’est aussi le seul que j’ai trouvé à la hauteur face à Adobe. J’ai hâte de pouvoir passer sous une v2 pour voir la solution apportée par l’équipe d’Affinity.

  • Didier Ruidant

    Bonjour Emeline, étant graphiste expérimenté (employé) je cherchais un logiciel pour chez moi pour mes petits travaux personnels sans avoir une licence mensuelle à payer et sans devoir cracker le logiciel. Et je tombe sur Affinity Publisher et ton site. Je l’ai un peu testé hier (version 1.8) et je te donne mon avis rapide.

    Premièrement, aucune réelle difficulté pour passer d’Indesign à Affinity Publisher +- 2h00 de recherche pour m’y retrouver dans tous les menus principaux assez similaires. Toutes les fonctions de base d’un logiciel professionnel de mise en page y sont.

    Passons directement aux 3-4 choses qui manquent réellement:

    – Pas de notes de bas de page automatique (ouille ça c’est dur, je fais parfois des rapports ou des publications historique avec des centaines de notes de références).

    – Pas de possibilité de positionner plus de deux pages avec des dimensions différentes l’une a coté de l’autre (très utile pour faire des dépliants ou des couvertures avec un dos carré collé par ex.)

    – Je n’ai pas trouvé de chercher / remplacer de police dans toute la publication. Uniquement possible en changeant dans un style.

    – Je n’ai pas trouvé de liaison avec une base de donnée simple (excel par ex). Très utile pour automatiser des fiches produit.

    Voilà, rien de rédhibitoire pour des travaux personnels, je suis très heureux d’avoir enfin un concurrent à Adobe et une solution pour la maison sans me ruiner. J’espère vraiment qu’ils vont perfectionner tout ça parce que je suis persuadé que déjà si ils implémentent ces quelques points soulevés ça pourrait faire basculer énormément de studio vers leur solution et économiser pas mal d’argent dans les licences. Certains menus sont un peu lourd à la manipulation, notamment la gestion des couleurs et des couleurs Pantones. Je n’ai pas encore pigé comment faire une couleur supplémentaire comme un vernis et gérer la surimpression… je cherche :o)
    Mais bref, ce n’est que la version 1 après tout…

  • Ruhland

    Coucou, je crois que j’ai presque tout compris… En tout cas ça m’a intéressé !! 👍
    Je serai infoutue de m’en servir mais.. Bravo pour ta présentation 👏
    J’attends la suite pour tenter de saisir à quoi ça sert… d’utiliser les 3!!😅Bisouille

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